12 févr. 2012

Millenium : Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes

Mikael Blomkvist, un brillant journaliste d'investigation, est engagé par un riche homme d'affaire suédois pour enquêter sur la disparition de sa nièce 40 ans auparavant. Ce serait un membre de la famille qui l'aurait tué... Au fur et à mesure des recherches qu'il entreprend, Mikael découvre qu'un tueur de femmes sévit dans la région depuis des années. Il a besoin d'une assistante pour continuer de creuser et élucider le mystère. Il demande de l'aide à Lisbeth, une jeu ado gothique et décalé, spécialiste en informatique. Un duo étonnant réuni pour une enquête inquiétante. 
Difficile de résumer le film sans trop en raconter. C'est dire si l'univers créé et inventé (au jour le jour) par le regretté Steig Larsson est riche et complexe. Outre la complexité du roman, c'est bien sûr le côté noir, pervers et macabre qui a attiré David Fincher... Le réalisateur culte de Seven (1996), Fight Club (1999) et The Social Network (2010) s'est donc attelé à une nouvelle adaptation des romans de Steig Larsson après la version suédoise sortie en 2009. 
Un remake inutile et risqué pour certains qui voyaient dans la version suédoise l'adaptation parfaite. Effectivement, les films sont très bons mais ils sont passés inaperçus aux Etats-Unis (un peu moins en France). C'est donc l'occasion pour David Fincher de faire découvrir l'histoire dérangeante entre Mickael Blomkvist et Lisbeth Salander au peuple américain. 
De mon côté, j'étais plutôt pour. J'ai vu Millenium : le film (2009) au ciné et j'avais adoré. Le seul qui pouvait adapter parfaitement ce film (pour un éventuel remake) ne pouvait être que David Fincher. Roi de l'investigation et des tueurs en série (Seven et Zodiac (2007)) et premier révélateur des déviances macabres de notre société (Seven, Fight Club). Millenium est fait pour lui. 
Heureux donc de voir David Fincher derrière la caméra. Ce dernier décide ne pas américanisé l'adaptation. Il suit donc à la lettre les pages de Steig Larsson et place l'action en Suède. Il confie les rôles principaux à Daniel Craig (impeccable) et Rooney Mara (vue dans The Social Network de David Fincher). Difficile de passer après Noomi Rapace tellement sa performance est incroyable. Mais la petite a du cran et n'hésite pas, comme Noomi Rapace, à se faire piercer, tatouer et arborer une crête gothique. Une métamorphose incroyable. Sa performance l'est tout autant, nous clouant sur place par moment... (la scène du viol est une nouvelle fois d'une puissance folle). Plus sexy que Noomi Rapace, Rooney Mara dégage quelque chose en plus, une part de féminité cachée, enfouie derrière son look qui donne une plus grande force à la relation Blomkvist-Lisbeth. Ce n'est qu'un avis personnel... Pour ce qui est du reste du casting, on découvre Christopher Plummer, Stellan Skarsgard et Robin Wright
En tout cas, la claque est là. Si des plans sont semblables au film suédois, le rythme est meilleur et la caméra de David Fincher fait des merveilles. L'image et l'interprétation sont impeccables. J'attendais pas moins de David Fincher, toujours en quête de la scène parfaite. Son style est brillant, moderne, poignant, puissant... 
Sans révolutionner l'original, David Fincher nous scotche, une nouvelle fois, avec cette enquête macabre sur un tueur en série. Définitivement sa spécialité. 
Note : ★★★★
Fab'